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May 09, 2023

Mais comme l'a révélé dans un examen ultérieur du marché mondial par le nouveau membre du conseil d'administration Ritesh Maheshwari de la société indienne Shabro Metallic Pvt Ltd, le secteur de l'acier inoxydable en Europe souffrait désormais d'une pression renouvelée sur les prix et d'un ralentissement brutal de la production, certaines usines fonctionnant apparemment à seulement 50 % de l'utilisation de la capacité. La demande d'acier inoxydable avait également diminué aux États-Unis suite à une baisse des dépenses de consommation en biens durables, tandis que les exportations américaines de ferraille d'acier inoxydable avaient bondi de 120 % sur un an au cours des deux premiers mois de 2023 pour atteindre plus de 73 000 tonnes grâce à l'amélioration de la demande de l'Inde, de Taïwan , Mexique et Canada.

En énumérant quelques points positifs, M. Maheshwari a noté que : la principale usine d'acier inoxydable de Corée du Sud dirigée par Posco avait redémarré les opérations de fusion dans tous les fours après des arrêts majeurs liés aux inondations ; le Moyen-Orient bénéficiait de fortes perspectives de croissance de la consommation d'acier inoxydable grâce aux annonces de projets s'élevant à 2 300 milliards de dollars US ; et les fabricants de superalliages réservaient désormais des commandes jusqu'en 2025.

Le conférencier invité, le professeur Frank Pothen, professeur d'économie à l'Université des sciences appliquées Ernst-Abbe-Hochschule Jena et associé de recherche principal au Centre Fraunhofer pour la gestion internationale et l'économie de la connaissance IMW en Allemagne, a fait état des "avantages écologiques substantiels de l'utilisation de la ferraille". " dans la production d'acier inoxydable. Une étude Fraunhofer UMSICHT plus tôt cette année avait révélé que les émissions de CO2 étaient réduites de 6,7 tonnes pour chaque tonne de ferraille d'acier inoxydable utilisée, a-t-il souligné.

Quant à la manière dont la "prime à la casse" des économies de coûts environnementaux pourrait être internalisée dans les mécanismes de tarification, les options politiques suggérées par Fraunhofer comprenaient : l'intégration de l'exploitation minière dans le système d'échange de quotas d'émission de l'UE ; et intégrer les matières premières et les produits intermédiaires dans le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières. Après avoir fait valoir que les incitations à utiliser la ferraille étaient meilleures que les quotas d'utilisation obligatoires, il a également insisté sur le fait que les barrières à l'exportation de l'UE non seulement réduiraient les prix de la ferraille en Europe, mais réduiraient également l'utilisation de la ferraille en dehors de l'UE, sapant ainsi les efforts de politique climatique.

Le conférencier invité Markus Moll, directeur général de Steel & Metals Market Research en Autriche, a averti que l'industrie européenne de l'acier inoxydable "devenait de plus en plus la balle de ping-pong de la politique" alors que l'émergence d'objectifs climatiques plus stricts coïncidait avec la concurrence des grandes usines en Asie. "qui puisent dans une chaîne d'approvisionnement qui leur offre la base de coût la plus basse au monde". Et il a ajouté l'avertissement : « L'Europe n'est plus compétitive en termes de coûts. Sans protection, nous perdons cette industrie.

M. Moll a noté que la croissance rapide de la production d'acier inoxydable à base de fonte au nickel avait entraîné une baisse du ratio global de ferraille 18/8 à environ 41 % en 2022 – « le total mondial le plus bas observé depuis longtemps ». Il a également confirmé les projections de son entreprise d'une augmentation de 2,4 % de la production mondiale d'acier inoxydable brut en 2023 à un peu moins de 58 millions de tonnes. La Chine devrait connaître une croissance de 4,5 % alors que la production européenne devrait enregistrer une baisse de 3 % après la chute de près de 12 % en 2022. "La bonne nouvelle pour l'Europe", a déclaré M. Moll, "c'est qu'il y aura moins de importation d'acier inoxydable."